Prévenir les petits maux de l'hiver

Voici venu le froid, le vrai froid piquant et cinglant, et avec lui son lot de petits problèmes. Pour éviter de passer l’hiver au lit, découvrez vite nos ?infos? et conseils. Grippe, bronchite, maux de gorge, rhume… sachez les prévenir et les combattre.

Pendant la saison hivernale, certaines infections sont plus fréquentes. Passons en revue les petits maux de l’hiver.
La grippe, plaie de l’hiver
Star de l’hiver, la grippe se transmet avec une haute contagiosité d’une personne à l’autre par inhalation de particules infectieuses véhiculées par l’air. Due au virus Myxovirus influenzae A, B et C, la grippe se caractérise par une fièvre élevée d’apparition brutale, des frissons, souvent une toux, et un mal-être général qui impose le repos au lit.
Elle est sans danger chez les adultes sains, mais peut être grave chez les personnes âgées et chez les malades cardiaques ou chez les insuffisants respiratoires. Si vous n’êtes pas vacciné, vous pourrez utiliser des médicaments antigrippaux comme le chlorydrate d’amantadine (Mantadix), le zanamivir (Relenza) ou le très célèbre oseltamivir (Tamiflu). Ceux-ci ne sont efficaces que s’ils sont pris dès le tout début des symptômes, en règle pendant les deux premiers jours.
Bronchiolites et bronchites
En réalité, les syndromes pseudo-grippaux sont en hiver, bien plus répandus que les vraies grippes. Certaines viroses respiratoires se développent ainsi sur un mode épidémique au même moment que la grippe et sont difficiles à différencier de celle-ci.
Ces bronchites aiguës, qui sont souvent secondaires à des virus (parainfluenzae, rhinovirus, coronavirus), ne nécessitent en général pas de prescription d’antibiotiques, qui n’ont aucune efficacité sur ces agents infectieux. En revanche, l’administration de ces médicaments pourra se justifier si votre médecin pense qu’une surinfection provoquée par des bactéries est présente. Dans les autres cas, bien plus courants, repos, produits antitussifs délivrés sans ordonnance en pharmacie et aspirine sont largement suffisants.
Chez les enfants de moins de deux ans, on rencontre plus volontiers des bronchiolites et des infections des voies respiratoires de petit calibre souvent dues au virus respiratoire syncytial. Ces bronchiolites peuvent exiger une hospitalisation chez le tout petit, mais guérissent le plus souvent après l’instauration d’une kinésithérapie respiratoire. Mais, cette maladie le plus fréquemment bénigne accroît le risque d’allergie respiratoire et favorise par la suite le développement d’infections respiratoires.
Rhume et mal de gorge
Le rhume ou rhinite est aussi d’une grande banalité, en particulier chez les enfants de moins de 6 ans. Néanmoins, même un adulte en bonne santé fait en moyenne 3 à 4 rhumes par an, qui surviennent plus souvent en hiver qu’en été mais aussi à l’automne et au printemps. Le froid n’est pas en cause. C’est plutôt la promiscuité plus forte entre les gens, qui contribue à la propagation de l’infection.
De nombreux virus sont impliqués dans l’apparition des rhinites parmi lesquels les rhinovirus. Face à un rhume, armez-vous de patience, utilisez éventuellement un produit pour décongestionner le nez et mieux dormir, respirez de la vapeur d’eau très chaude, et prenez de l’aspirine. Buvez aussi beaucoup d’eau pour fluidifier les sécrétions.
Quant au mal de gorge, il est le plus souvent sans gravité et ne requiert, sauf en cas d’authentique angine s’accompagnant de fièvre, que la prise de pastilles à sucer vendues en pharmacie ou la consommation de bonbons pour diminuer la douleur. Néanmoins, si vous avez plus de 38°C, il est recommandé de consulter un médecin.
Comment s’habiller pour sortir
Quelques conseils quant à l’attitude à adopter face au froid pour se protéger. En fait, mieux vaut multiplier les couches de vêtements plutôt que de mettre un pull épais. Et ne pas oublier les gants en montagne pour éviter les engelures.
Dans tous les cas, ne buvez pas trop d’alcool, car cela favorise l’apparition d’accidents d’hypothermie. Chaque hiver, des décès sont constatés pour ce motif dans des pays au climat rude comme la Russie. Faites aussi attention au risque de chutes, notamment en cas de verglas, et, si vous n’êtes plus tout jeune, portez des chaussures avec de bonnes semelles antidérapantes.
Enfin, adaptez votre alimentation à vos apports énergétiques. Attention ! Il est habituel d’avoir des repas un peu plus riches en calories lorsque l’on doit affronter des températures basses. Mais, ce n’est pas une raison pour prendre de nombreux kilos, qui seront difficiles à reperdre avant l’été.
Des problèmes liés au confinement des habitations
A la maison, les risques de pollution intérieure sont augmentés l’hiver en raison du calfeutrage excessif des habitations. Même si le thermomètre se situe en dessous de zéro, vous devrez penser à aérer suffisamment votre appartement, notamment si vous avez des enfants asthmatiques. Gare aussi à la fumée de cigarette et ce tout particulièrement si de jeunes nourrissons vivent dans votre entourage.
Par ailleurs, chaque année en hiver, des accidents sont provoqués par le monoxyde de carbone (CO) émis par certains chauffages et cuisinières défectueux. Soyez vigilants ! Vous devrez évoquer la possibilité d’une intoxication au CO devant des maux de tête inexpliqués, des nausées, des vomissements et des modifications de l’état de conscience. Dans ce cas arrêtez immédiatement l’appareil suspect.
Enfin, n’oubliez pas qu’un feu de cheminée doit être correctement ventilé et bien surveillé pour éviter le risque d’incendie et que l’usage d’un pare-feu est recommandé. Il faut aussi faire attention aux poêles à charbon ou à bois dans les maisons de campagne, car ils peuvent également être à l’origine de feux.
Dr Corinne TutinClick Here: camiseta river plate