La maladie d’Alzheimer correspond à une dégénérescence des cellules du cerveau. Elle touche 2 à 3 % des personnes de 65 ans, et 20 à 50 % des plus de 85 ans. En grande partie mystérieuse, cette pathologie est en général attribuée tant à des facteurs environnementaux qu’à des facteurs héréditaires. Mais selon une récente étude américaine, jusqu’à 80 % des cas auraient une origine génétique !
Les chercheurs ont examiné le registre des jumeaux de Suède, identifiant 392 paires dont au moins un des membres était atteint de la maladie. Les études de jumeaux sont particulièrement intéressantes pour distinguer les influences génétiques et environnementales dans le développement des pathologies.
Par exemple, si des vrais jumeaux (monozygote) n’ont pas la même maladie, les facteurs environnementaux peuvent être plus impliqués dans sa survenue. Après avoir conduit sur chaque membre un diagnostic de la fonction cognitive, une évaluation des facteurs environnementaux partagés… Les chercheurs ont estimé que l’héritabilité de la maladie d’Alzheimer oscille entre 58 et 79 % ! Cette influence est retrouvée chez les deux sexes.
Cette découverte souligne l’importance d’un dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer chez les personnes ayant une histoire familiale de la maladie. Toujours dans l’attente de traitements efficaces, les médecins pourraient alors jouer sur les facteurs environnementaux, cibles privilégiées d’intervention pour éviter ou retarder la survenue de la maladie. Source : Arch Gen Psychiatry. 2006 Feb;63(2):168-74.