« Il ne faut pas la prendre à la légère ! »… L’Europe du foot découvre la nouvelle Conference League

Le Stade Rennais va disputer son premier match de barrage de Ligue Europa Conférence ce jeudi face aux Norvégiens de Rosenborg.Cette nouvelle compétition européenne parfois critiquée offre pourtant un plateau relevé dans lequel les Bretons veulent faire bonne figure.Le passé européen du Stade Rennais lui a offert ses plus belles affiches, notamment avec la venue de la Juventus de Zidane en coupe Intertoto ou la rencontre face à Arsenal en 2019.

Dans la famille Coupe d’Europe, je voudrais la petite dernière. Imaginée en 2018, la Ligue Europa Conférence, ou Conference League dans sa version anglaise, a mis trois ans avant d’éclore. Alors que les stades retrouvent doucement leur public, certains supporters découvriront la nouvelle compétition du foot européen à l’occasion des barrages ce jeudi. Une dernière étape avant les poules à laquelle le Stade Rennais prendra part avec la réception de Rosenborg ce jeudi à 20 h au Roazhon Park, avant un match retour la semaine suivante en Norvège.

Seule écurie française engagée, l’équipe de Bruno Genesio n’aura pas le droit à l’erreur. Va-t-elle jouer le coup à fond à quelques jours du derby face à Nantes ? Ses porte-parole assurent que oui. « La Coupe d’Europe, on n’y est pas encore parce que ce sont ces deux matchs qui vont déterminer notre qualification pour la phase de groupe. Mais on se prépare. Et on n’a surtout pas pensé à une autre éventualité que de participer à cette phase de groupe », assure Bruno Genesio. A ses côtés, Benjamin Bourigeaud abonde. « Quand on est pro, on a envie de jouer tous les trois ou quatre jours, c’est plaisant. En Europe, l’intensité est différente, c’est une autre compétition », assure le milieu de terrain, l’un des plus expérimentés de l’effectif du haut de ses 27 ans.

Sans passé, cette nouvelle « C4 » essuie certaines critiques de la part de quelques haters qui s’agacent de voir le 3e du dernier championnat croate ou le champion d’Irlande se qualifier pour une compétition européenne. « La Conference League rend les compétitions de clubs de l’UEFA plus inclusives qu’elles ne l’ont jamais été auparavant », justifiait son patron Aleksander Čeferin à la création de l’UECL. D’autant que la compétition s’offre quelques noms ronflants. Pour ce barrage obligatoire, Tottenham, la Roma, l’Union Berlin ou encore Feyenoord seront sur les pelouses. « Il ne faut pas la prendre à la légère et la jouer à fond. Cette compétition sera très difficile à gagner. A une époque, on pensait qu’aller jouer à Chypre ou en Roumanie serait facile. Mais toutes les équipes s’accrochent, le niveau européen est de plus en plus relevé », assure Frédéric Piquionne, qui a joué deux fois la « C4 » de l’époque, que l’on appelait Coupe Intertoto.

Quand Zidane et la Juve venaient à Rennes

A Rennes plus qu’ailleurs, on sait parfaitement ce que cette compétition aujourd’hui disparue peut apporter. En 1999, les Bretons avaient vécu un rêve en se hissant en « finale » de la coupe Intertoto. Face à eux, la Juventus de Turin de Zidane, Del Piero, Inzaghi ou Zambrotta. L’un des plus beaux castings que le stade de la Route de Lorient (en travaux cette année-là) ait jamais vu. Deux ans plus tard, les Rouge et Noir s’étaient déplacés à Aston Villa où jouait un certain David Ginola. « Quand on est entrés sur le terrain, on a halluciné. La pelouse, le public, l’ambiance… Tout était différent. C’était un autre monde », se souvient Piquionne.

Habitué à jouer la Ligue des champions quand il entraînait Lyon, Genesio défend ardemment la nouvelle compétition imaginée par l’UEFA. « Certains disent que c’est une coupe au rabais. Mais il y a de grandes équipes qui vont la jouer et d’autres qui ont souvent participé à la Ligue des champions. Ce sera une compétition relevée. Je la vois plus comme une Europa League bis », estime le coach rouge et noir.

Ce jeudi, son équipe affrontera Rosenborg, quatrième d’un championnat de Norvège qui a déjà vu 15 matchs se disputer. « C’est un club expérimenté, qui a déjà joué un quart de finale de C1 (face à la Juventus en 1997). On doit aborder la rencontre avec confiance mais être conscients qu’il n’y aura pas de séance de rattrapage », rappelle l’entraîneur. Au retour, les Rennais devront s’envoler jusqu’à la charmante ville de Trondheim, porte d’entrée vers le Grand Nord. Tout sauf un séjour de vacances.

Les Rennais, qui retrouveront Anders Konradsen et Alexander Tettey, qui ont tous les deux porté le maillot rouge et noir, savent qu’un bon parcours européen peut parfois jaillir de matchs épineux face à des écuries aux noms peu ronflants. En 2018, les Bretons avaient eu tout le mal du monde à sortir d’une poule de Ligue Europa composée de Kiev, Jablonec et Astana. Une qualif’ qui leur avait ensuite permis de briller face au Betis Séville puis de sortir avec les honneurs face à Arsenal. Et ne dites surtout pas à leurs supporters que c’était la petite Coupe d’Europe.

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