La méditation régulière réduit par deux le risque d’obésité

Pratiquer la relaxation ou la méditation de façon régulière permettrait de diminuer par deux le risque d’obésité, selon une étude française Nutrinet-Santé, publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine. C’est la première fois que les effets des pratiques de relaxation sont évalués sur le surpoids et l’obésité.

Une étude française révèle que la relaxation permet de réguler son poids sur le long terme à travers la gestion des émotions.

Des effets bénéfiques sur le stress et l’anxiétéLes disciplines psychocorporelles type

yoga,

sophrologie,

méditation, sont aujourd’hui largement connues et recommandées, y compris par les médecins, pour leurs effets bénéfiques sur le

stress, l’

anxiété, et la gestion des émotions en général.De nombreuses études scientifiques valident notamment l’efficacité de la méditation de pleine conscience ou “mindfulness“ pour lutter contre le stress, l’inflammation et la

dépression. En revanche, l’impact de ces pratiques sur le

surpoids et l’obésité n’avait jamais pas été évalué. Une étude menée pendant 5 ans auprès de 60 000 FrançaisUne étude Nutrinet-Santé, coordonnée par l’équipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (EREN), s’est intéressée à ce lien auprès de 61 704 adultes français volontaires entre 2009 et 2014.Pour établir leur échantillon préalable, Géraldine Camilleri et le Dr Sandrine Péneau de l’équipe de coordination, ont recueilli par le biais d’un questionnaire les données concernant le poids, la taille, la consommation diététique, l’activité physique, l’anthropométrie, le style de vie, les conditions socio-économiques et le statut de santé.Dans le cadre du suivi, les participants inclus dans l’étude ont renouvelé leur réponse chaque année. La méditation arrive en tête des pratiques de relaxationDans un second temps, les volontaires se sont vu soumettre un questionnaire relatif aux pratiques de relaxation: 27 % des interrogés déclarent avoir déjà pratiqué ce type d’activités, dont 14 % actuellement, 8 % de façon régulière, au moins une fois par semaine depuis au moins un an.Parmi les activités pratiquées, la méditation arrive en tête avec 8 % d’entre eux, le yoga (5 %), la sophrologie (2 %), le 

qi-gong (2 %), le 

tai-chi (1 %).La perte de poids dépend de la gestion de nos émotionsSelon les conclusions et le croisement des données, les chercheurs ont constaté que la pratique d’au moins une de ces techniques est associée à un risque plus faible d’être en surpoids et encore plus faible d’être obèse par rapport aux personnes n’ayant jamais pratiqué ce type d’activités. Une pratique régulière réduit par deux le risque d’obésité.Dans ce sens, un r

écent sondage national de l’université d’Orlando (États-Unis), mené auprès de 1 000 participants, montre que la perte de poids dépend en effet de la gestion de nos émotions et de notre bien-être psychologique.Apprendre à respirer, à se recentrer, à prendre conscience de son corps, à gérer ses émotions, à ne pas se jeter sur la nourriture pour répondre à des troubles émotionnels,  permet de réguler son poids sur le long terme. AFP/RelaxnewsSource : Mind−Body Practice and Body Weight Status in a Large Population-Based Sample of Adults, Caroline Méjean and al, décembre 2015, American journal of Preventive Medecine (

abstract disponible en ligne).