Mort de Rika Zaraï : les séquelles de son AVC, le calvaire de ses dernières années

Ce mercredi 23 décembre, Rika Zaraï est morte à l’âge de 82 ans. En février dernier, la chanteuse israélienne remontait sur scène, onze ans après son terrible AVC. Un accident qui l’avait laissée à moitié paralysée.

Un jour après la disparition de Claude Brasseur, les Français apprennent que Rika Zaraï est morte à l’âge de 82 ans, comme l’a annoncé l’ambassade d’Israël en France sur Twitter. Ces dernières années, la chanteuse s’était battue avec beaucoup de courage pour pouvoir remonter sur scène à la suite d’un terrible AVC l’ayant laissée à moitié paralysée depuis ce fameux jour du 3 juin 2008. Il lui aura fallu onze ans après son accident pour retrouver son public en février dernier sur la scène des Folies Bergère à Paris. Elle était alors en fauteuil roulant. Un combat qu’elle racontait avec beaucoup d’émotion dans les colonnes du Parisien.

Les médecins étaient sceptiques quant à ses chances de pouvoir retrouver sa célèbre voix. “On m’a dit cent fois que je ne pourrais plus chanter, mais je n’ai jamais perdu l’espoir. Aujourd’hui, même si j’ai du mal à tenir debout longtemps, c’est surtout la mémoire qui m’inquiète, car elle a du mal à fixer les choses…”, expliquait celle qui avait dû travailler son texte pendant trois semaines en raison de sa mémoire fragilisée. Dans cette épreuve, Rika Zaraï a pu compter sur le soutien son mari Jean-Pierre Magnier.

“C’était affreux”

Il faut dire que Rika Zaraï a très rapidement réagi à la suite de son AVC. “Dès le surlendemain de mon AVC, j’ai commencé à travailler avec un orthophoniste pour retrouver la parole. J’étais à moitié paralysée, la moitié de ma langue était paralysée. C’était affreux. Bavarde comme je suis, je ne pouvais vivre comme ça. L’orthophoniste m’a donné deux mois et demi de son temps, trois fois par semaine”. Chez elle, Rika Zaraï devait s’entraîner dans l’espoir de remonter sur scène. “Tous les soirs, je faisais douze à quinze fois ses exercices, jusqu’au bout de mes forces. Je disais : toi, ma langue, je t’aurai ! Et je l’ai eue. Après deux mois et demi, j’étais la seule de ses patientes à avoir retrouvé la voix. Il n’avait jamais vu ça…”, se souvenait-elle. Un épisode douloureux qu’elle évoquait également dans les colonnes de France Dimanche.

Elle s’en souvenait alors comme de “la chose la plus épouvantable” de son existence. “Soudain, tu n’es plus rien et je ne souhaite ça à personne. (…) On ne comprend pas, tout va bien et en une fraction de seconde, la lumière s’éteint et plus rien”, révélait-elle, craignant d’être une nouvelle fois frappée. “Avant le premier AVC, je n’ai eu aucun signe avant-coureur, et pour tout vous dire, je ne savais même pas ce que c’était. Maintenant que j’en ai fait la terrible expérience, je crains d’être frappée à nouveau”.

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Crédits photos : Jack Tribeca / Bestimage