Depuis plusieurs années, certains témoignages alarmants ont été relayés par des employés chargés de la modération des contenus sur les réseaux sociaux. Récemment, Candie Frazier, une des 10.000 modératrices de TikTok, a porté plainte avec recours collectif contre ByteDance, la société mère du réseau, rapporte Bloomberg relayé par Phonandroid. Elle a expliqué que son poste aurait entraîné chez elle le développement d’un syndrome de stress post-traumatique.
Ce trouble se serait notamment développé à cause du grand nombre de contenus traumatisants qu’elle a été contrainte de regarder à ce poste : pornographie enfantine, viols, décapitations, suicides, fusillades ou encore mutilations d’animaux. De plus, les modérateurs ne disposeraient que de 25 secondes pour prendre une décision au sujet de ces contenus.
Click Here: west tigers rugby storeDes centaines de vidéos visionnées chaque jour
Au total, d’après les éléments développés dans la plainte déposée, les employés ont à regarder des milliers de vidéos parfois choquantes au cours de journées de douze heures dans lesquelles ils n’auraient le droit qu’à deux pauses de 15 minutes et à une pause déjeuner d’une heure. Le nombre de vidéos visionnées serait par ailleurs multiplié pour certains modérateurs qui travailleraient sur plusieurs écrans simultanément.
Ces conditions, auxquelles s’ajoute une prise en charge professionnelle limitée des conséquences psychologiques de ce poste, avaient déjà invité l’année dernière des modérateurs de Facebook à témoigner. Avec cette action en justice, Candie Frazier espère ainsi obtenir une indemnisation pour les blessures psychologiques subies. Elle souhaiterait également que les conditions de travail des modérateurs soient améliorées, notamment à travers la création par les entreprises d’un fond médical pour les modérateurs.