Des chercheurs américains de l’université de Rutgers (États-Unis) ont identifié une hormone qui favoriserait les pulsions à manger une alimentation riche en graisses. Cette découverte pourrait également avoir des implications pour traiter tous les autres comportements addictifs.
Notre appétence pour les aliments gras serait-elle liée à une hormone du système nerveux central (Glucagon like peptide-1) ?
L’
obésité aux États-Unis constitue l’un des problèmes de santé publique les plus préoccupants. Or, les thérapies pour endiguer cette “épidémie“ sont rares. Les chercheurs savent aujourd’hui que les mécanismes de régulation qui contrôlent l’alimentation sont divisés en deux grandes catégories.Celle induite par la simple sensation de faim et celle due au plaisir de manger qui se rapproche plus d’une addiction et qui fait intervenir le circuit de la récompense au niveau du cerveau. Or c’est cette dernière qui serait principalement responsable de l’obésité. Il est donc primordial pour les chercheurs de comprendre quels sont les mécanismes impliqués dans ce circuit de la récompense en général et dans celui de la régulation du comportement alimentaire en particulier.C’est ce qu’a cherché à déterminer une équipe de chercheurs de l’Université de Rutgers à Newark aux Etats-Unis. Ils ont réalisé des tests sur des souris pour comprendre quelles hormones intervenaient dans ces mécanismes.Toutes les addictions sont concernéesLes résultats de cette étude, publiés dans la revue Cell Reports, ont mis en évidence que lorsque le taux de l’hormone Glucagon like peptide-1 (GLP-1) était réduit dans le système nerveux central des souris, ces dernières consommaient plus de nourriture riche en
graisses.En activant cette hormone, les scientifiques ont constaté qu’elle modifiait les communications entre les neurones du circuit de la récompense, donc ceux responsables des comportements addictifs. Le résultat a été que les souris consommaient moins de nourriture et, mieux encore, qu’elles avaient perdu la préférence pour les aliments riches en matières grasses.“En explorant les relations entre apport alimentaire, l’hormone GLP-1, et la transmission des neurones au sein du circuit de récompense, nous fournissons une perspective intéressante qui pourrait avoir des implications sur les comportements alimentaires mais également sur d’autres comportements addictifs comme l’abus de
drogues et toutes les toxicomanies“, concluent les auteurs de l’étude.RelaxnewsSource :
Endogenous Glucagon-like Peptide-1 Suppresses High-Fat Food Intake by Reducing Synaptic Drive onto Mesolimbic Dopamine Neurons, X.Wang and al, Cell Reports, Juillet 2015Click Here: essendon bombers guernsey 2019