Des planches de la Comédie-Française à celles du Festival de Deauville, il n’y a qu’un pas. Que Denis Podalydes n’a pas hésité à sauter. L’acteur bosse tellement pendant l’année que se retrouver au bord de la mer dans un jury présidé par Charlotte Gainsbourg ressemble presque à des vacances. C’est en tout cas l’occasion pour lui de voir beaucoup de films, ce dont il se réjouit.
« J’ai peu de temps pour aller en salle, explique-t-il à 20 Minutes. Mais j’aime le cinéma américain depuis l’enfance où nous regardions beaucoup de westerns avant de découvrir, plus tard, d’autres types de films avec Martin Scorsese, Brian De Palma ou Francis Ford Coppola. » Son travail de juré, Denis Podalydès le prend très à cœur : « C’est très enrichissant de parler cinéma avec des gens issus de plusieurs générations et de se rendre compte que nous ne sommes pas antagonistes même si nous pouvons avoir des sensibilités très différentes. »
Amoureux de son métier
Son plaisir a été entaché par la mort de Jean-Paul Belmondo. « Je me sens à peine autorisé à lui rendre hommage, soupire-t-il. C’était un acteur immense mythique, qui n’est pas simplement un élément du paysage mais qui constitue le paysage lui-même. On ne peut que s’incliner dans un sentiment presque religieux. » Denis Podalydès est amoureux fou du métier de comédien qu’il analyse aussi par écrit. Il rêve d’écrire un livre sur Michel Piccoli et publiera au Seuil en octobre Les Nuits d’amours sont transparentes, consacré à son expérience sur La Nuit des rois de Shakespeare qu’il a longtemps joué au Français.
« C’est passionnant de réfléchir à ce qui fait notre métier que ce soit en évoquant notre expérience personnelle ou celle des gens que nous admirons », confie-t-il. Mais ce n’est pas tout ! Il sera à l’affiche des Amours d’Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet mercredi prochain entre Anaïs Demoustier et Valeria Bruni-Tedeschi. On le reverra au théâtre en octobre dans Fanny et Alexandre adapté de Bergman à la Comédie française et en novembre aux Bouffes du Nord, seul en scène pour La disparition du paysage de Jean-Philippe Toussaint, avant la sortie, fin décembre au cinéma, de Tromperie d’Arnaud Desplechin d’après Philip Roth.
En formation permanente
« Etre acteur est une formation permanente, on a constamment l’impression de retourner à l’école mais c’est la diversité des rôles qui nous fait avancer. Deauville est une parenthèse bienvenue mais j’adore pratiquer mon métier. C’est pour cela que je travaille autant », avoue-t-il. On a fort envie qu’il ne s’arrête pas et continue d’explorer sa profession sur les planches comme à l’écran.
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